Isolation : Comment améliorer la performance énergétique des bâtiments ?
L’utilisation de matériaux biosourcés à faible empreinte carbone peut réduire de 15% les coûts de chauffage et de climatisation.
A l’heure de la maison à énergie positive, Batappli vous propose un tour d’horizon des matériaux isolants prometteurs.
L’aérogel de silice
Léger et ultra costaud composé de 99,8% d’air, l’aérogel est le matériau isolant le plus léger. Il se présente sous la forme d’un gel transparent dont le composant normalement liquide a été remplacé par le gaz.
Sa très faible densité ne l‘empêche pas de supporter de lourdes charges : jusqu’à 2000 fois son poids.
Il possède également un excellent coefficient de conductivité thermique : 0,027 W/m.K contre 0,034 pour la laine de roche ou 0,036 pour le polystyrène.
De la même manière que les autres isolants extérieurs, il se projette au mur avec une machine thermique.
Son prix très onéreux. Sa production est encore compliquée à mettre en œuvre et elle est assez énergivore. Mais de nouvelles techniques de fabrication émergent.
Les panneaux isolants sous vide
Tout en finesse appelés aussi VIP (Vacuum Insulation Panel), ces panneaux sous vide se composent d’un noyau en aérogel d’acide silicique. Le panneau est ensuite recouvert d’un film, généralement en aluminium.
L’isolation est quatre fois plus efficace qu’un isolant thermique classique : la conductivité peut atteindre 0,005 W/m.K.
Les panneaux sont également cinq fois moins épais : le gain d’espace peut aller de 5 à 10%.
Ce matériau est très pratique pour isoler dans des endroits difficiles d’accès, derrière un radiateur par exemple, ou autour d’une fenêtre lorsqu’ un isolant classique gène l’ouverture.
Le prix couteux de 40 à 60€/m2, la fragilité et une durée de vie encore mal évaluée.
Les isolants biosourcés
Confort et bien-être ; fibre de bois rigide, laine de bois souple, chanvre, liège, laine de mouton, fibres de lin, béton végétal…tous ces isolants naturels haute performance ont une excellente conductivité thermique, avec des propriétés acoustiques, phoniques et une bonne protection contre la chaleur estivale.
La laine de chanvre
Matériau 100% français, la laine de chanvre est un isolant végétal hautement écologique. Sa culture ne nécessite ni pesticide, ni insecticide.
Un coefficient de conductivité thermique équivalent aux laines minérales. Régulation de l’humidité sans déperdition de chaleur, imputrescible, durable. Le chanvre peut aussi s’utiliser en brique pour l’isolation des murs intérieurs ou en façade extérieure. Vendu en panneaux semi-rigides, rouleaux ou en vrac.
Isolant en liège
Issu de l’exploitation raisonnée des chênes lièges (Portugal), le liège est utilisé brut ou poncé sous forme de plaques brutes, ou en panneau expansé aggloméré.
Excellent isolant thermique et phonique, en construction neuve ou rénovation. Facilité de mise en œuvre, bonne résistance au feu, belle longévité, surtout en aggloméré.
Son prix assez élevé. Il est généralement utilisé en complément d’autres matériaux.
Les recyclés : la ouate de cellulose
La plus connue. Elle est produite à base de papier recyclé ou de papier neuf d’imprimerie qui est broyé, défibré puis malaxé avec du sel de bore (isolant des rongeurs). Disponible en vrac (pose manuelle, mécanique ou par projection) ou en panneau, la ouate de cellulose est le plus souvent utilisée pour les combles.
Un bon coefficient d’isolant thermique (variable d’un constructeur à l’autre) et un prix abordable.
Elle a tendance à se tasser et elle est sensible à l’humidité, il est donc recommandé de lui adjoindre un pare vapeur.
Du ciment nouvelle génération
Engagée dans la décarbonation du secteur de la construction, la start-up vendéenne Hoffman Green Cement Technologies a mis au point et fabriqué à l’échelle industrielle un ciment vert.
Contrairement au ciment traditionnel (Portland) constitué de clinker broyé (obtenu à partir de calcaire prélevé dans des carrières puis chauffé), la start-up produit du ciment décarboné zéro clinker grâce à un procédé d’activation à froid de co-produits (argile, gypses et déchets industriels). Résultat : pas d’extraction de calcaire, pas de four ni de cheminées, et une diminution par 5 des émissions de C02 par rapport à un ciment traditionnel. Le process a été validé par le centre scientifique et technique du bâtiment.
Provenant de déchets (boues d’argile, cendres), ce ciment vert s’utilise de la même façon que du béton traditionnel, en le mélangeant a du sable, des granulats et de l’eau dans une bétonnière.
Des briques à base de lin
Produit en hauts de France et issu d’une ressource naturelle locale implantée en région (80% de la production mondiale se situe entre Caen et Amsterdam), le bloc en lin fabriqué par la société Bâtilin, sert à la construction en neuf ou en rénovation. La société récupère environ 15 000 tonnes par an de anas de lin issus du teillage de la coopérative L.A Linière puis les valorise.
Outre sa capacité isolante, ce bloc permet de réguler le surplus d’humidité dans une salle de bain par exemple. Sa masse étant plus importante que celle d’une laine minérale, il est capable de stocker la chaleur façon vieux murs en pierre des maisons d’autrefois. A cela s’ajoute une très bonne isolation phonique, une production 100% française et une compatibilité avec tous types de revêtements intérieurs ou extérieurs.
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L’isolation par l’extérieur (ITE)Ce procédé est utilisé pour un renforcement d’isolation d’anciens bâtiments qui gagnent ainsi en résistance thermique. La méthode est de plus en plus souvent utilisée car : - elle offre une meilleure résistance thermique que l’isolation par l’intérieur (ITI) - elle remédie aux pertes de chaleur liées au pont thermique - elle conserve la surface habitable contrairement à l’isolation par l’intérieur qui peut la réduire jusqu’à 7%. |