C’est donc une croissance solide de 3,5% qu’enregistre le secteur du BTP pour le premier trimestre 2022.
L’entretien-rénovation tire particulièrement bien son épingle du jeu avec une hausse de l’activité de 4%, portée par les carnets de commande bien remplis du deuxième semestre 2021.
Même constat pour les travaux de performance énergétique qui ont progressé de 4,5%, fortement dynamisés par les aides, notamment MaPrimeRenov’.
De son côté, l’activité en construction neuve enregistre la même croissance qu’au trimestre précédent, soit 3%.
Quant à l’entrée en vigueur au 1er janvier 2022 de la nouvelle Règlementation environnementale, elle a boosté de 20,5% le nombre d’autorisations de logements individuels accordées en février 2022.
Signe très positif : la croissance profite à l’ensemble des corps de métiers avec des évolutions comprises entre 3 et 4%.
L’électricité connaît la croissance la plus dynamique (4%) mais la menuiserie, la serrurerie, l’aménagement décoration plâtrerie et la maçonnerie s’en sortent également très bien (3,5%). Seuls les travaux de chauffage plomberie et chauffage connaissent une hausse plus modérée (3%).
Des écarts de croissance entre les différentes régions se sont légèrement accrus. Si la région PACA Corse est un peu en retrait, cinq régions affichent des progressions au-dessus de la moyenne nationale : la Bretagne et le Val de Loire (4,5%), le Grand Est, les Hauts de France et la Nouvelle Aquitaine (4%).
Depuis le début de la crise sanitaire, le besoin de trésorerie des entreprises s’est amplifié. Au premier trimestre 2022, 60% des entreprises déclarent un besoin supérieur à 10 000€ (montant moyen 20 000€).
Si les montants de crédit accordés pour l’achat d’un logement neuf reculent de 12,9%, l’ancien enregistre une hausse conséquente : 19,2%
Le secteur emploie 1,4 millions de salariés (+2,5%) avec un niveau largement supérieur à ce qu’il était avant la crise. Ces résultats progressent d’ailleurs dans les TPE avec des prédictions optimistes puisque 19% des entreprises pensent embaucher des salariés supplémentaires.
Le taux de recours à l’intérim, lui, s’établit à 9,1% en légère hausse
Dans un contexte international toujours imprévisible, face à l’envolée des prix des matériaux et l’inflation - 60% des entreprises ont d’ailleurs fait le choix de répercuter cette hausse -, la Capeb et la FFB se mobilisent pour demander un assouplissement des règles.
Pour en finir avec la complexité de MaPrimeRenov’ ou des certificats d’économie d’énergie, la Capeb demande une prime « accessible en un clic et compréhensible » tandis que la FFB mise sur la simplification des procédures d’urbanisme visant à accélérer la délivrance des permis de construire.
Les artisans demandent également que le gouvernement les accompagne dans la décarbonation de leurs véhicules utilitaires.