Femme dans le bâtiment : Gaelle dirige une entreprise de VRD
Jeune femme dynamique, Gaëlle Lapompe-Paironne dirige l’entreprise Travaux Services Guyane, spécialisée dans les VRD et l’assainissement. Alors que la transformation digitale n’est pas encore un maitre mot en Guyane, elle a choisi de travailler avec le logiciel Batappli afin d’optimiser la gestion de ses comptes et répartition des chantiers.
A tout juste 36 ans, Gaëlle Lapompe-Paironne a réussi à s’imposer dans un secteur encore identifié comme masculin : le BTP. Fille de plombier, elle a d’abord travaillé dans l’entreprise familiale avant de créer il y a cinq ans, sa propre structure : Travaux Service Guyane, société spécialisée dans les VRD (Voies et Réseaux Divers) et l’assainissement. A la tête d’une dizaine de salariés, la jeune dirigeante est très investie dans l’univers entrepreneurial : elle est membre du Conseil d’Administration de la Fédération Régionale du Bâtiment, membre du CA du Medef et présidente de Cap’BTP, association qui promeut et valorise la filière du BTP auprès des jeunes. Rencontre.
En Guyane, le secteur de la construction constitue le principal gisement de développement économique et d’emplois. Etes-vous arrivée sur ce métier par vocation familiale ?
Mon père était professeur de plomberie, je crois d’ailleurs qu’il a formé tous les plombiers de Guyane ! Il a ensuite créé une entreprise de travaux de maçonnerie générale et gros œuvre du bâtiment. J’ai intégré sa société en tant que gestionnaire administrative. J’y ai acquis maitrise et compétences puis j’ai fini par être un peu lassée des tâches répétitives de ce métier ; j’ai alors souhaité aller sur le terrain pour appréhender concrètement les aspects pratiques et techniques. Cela m’a beaucoup plu alors j’ai eu envie de me lancer à mon compte.
Quel est le cœur de métier de Travaux Services Guyane ?
Pour la partie VRD, nous faisons des travaux de réseaux en eau potable, eaux fluviales et eaux usées. En assainissement, nous effectuons les travaux de pose de réseaux et de microstations. Nous travaillons majoritairement avec des promoteurs (60%) sur des programmes d’aménagement dans le neuf, mais aussi avec des particuliers (30%) et des collectivités (10%).
Quelle est votre rôle au sein de la société ?
Je gère la partie administrative et les chantiers. C’est un challenge quotidien car il y a à la fois les contraintes techniques et celles liées à la livraison de chantier.
Quelles sont les difficultés inhérentes à votre métier ?
La logistique est assez lourde à mettre en place car nous n’avons pas tout à portée de main, les matériaux sont plus chers, le coût de la main d’œuvre élevé et nous nous heurtons à la difficulté de trouver du personnel compétent, particulièrement dans le domaine de l’hydraulique. La Guyane est également en retard en terme de digitalisation même si c’est mieux qu’avant.
Dans quelles circonstances avez-vous connu Batappli ?
J’étais à la recherche d’un logiciel simple, facile à utiliser et évolutif. Lorsqu’un commercial m’a présenté il y a un an la version de Batappli, je l’ai tout de suite adoptée. Je l’utilise quotidiennement pour les bons de commandes, le suivi de chantier, ou pour connaitre les variations de produits des fournisseurs.
Quelle est la fonctionnalité que vous appréciez le plus ?
La bibliothèque par fournisseur est particulièrement pratique. Ainsi si j’ai besoin de faire des prix ou de les ajuster, c’est très facile. Lorsque le devis du client est fait, il est transféré avec le suivi de dossier de chantier. A partir de là, toutes les dépenses réelles sont saisies : cela permet ainsi de voir si on est en perte ou en gain. C’est un outil très pratique de gestion financière du chantier. Le logiciel est également parfait pour sortir les fiches de réception de chantier, la liste des clients… J’espère que les fonctionnalités évolueront encore vers plus de possibilités en analyse financière.
Tous vos collaborateurs utilisent-ils Batappli ?
Non, seule l’assistante l’utilise pour faire le suivi des devis afin de relancer les clients, élaborer les bons de commande et les factures. Sur le terrain, l’équipe, plus âgée, n’est pas vraiment experte en digitalisation. Elle n’est pas la seule. Dans de nombreux cas, le format papier est encore en vigueur. Je vous donne un exemple : tous nos bons de commande sont envoyés par mail aux fournisseurs qui, eux, nous adressent leurs factures par courrier. Cela nous oblige, pour les contrôles, à imprimer tous les BDC pour les agrafer avec les factures.
Utilisez-vous personnellement la fonction Batappli mobile ?
Je viens de la télécharger mais j’ignore encore comment cela fonctionne. Je vais me renseigner. Avec mon assistante, nous avions suivi une formation pour la prise en main du logiciel Batappli : elle a été très utile pour comprendre le fonctionnement et l’environnement. Je dirais même qu’elle est indispensable.
Après un an d’utilisation du logiciel, quel bilan tirez-vous ?
Je note une grande différence en terme de facilité de gestion administrative. Nous sommes en fin d’année, je vais récupérer tous les éléments qui vont me guider dans l’analyse et le diagnostic financier ; je vais également pouvoir vérifier que mon assistante arrive à bien utiliser la bibliothèque, qu’il n’y a pas de bon de commande ou de facture en attente. Le but est de pouvoir transférer les écritures en comptabilité sans refaire une saisie.